• Bon, ça faisait un moment que je ne m'étais pas penché sur ce maudit blog. Je crois qu'à part un billet (qui n'est même pas de moi), je n'y ai pas touché depuis un an.

    Bref, beaucoup de choses ont changé depuis un an. Je suis maintenant membre d'une association qui produit des courts-métrages depuis plusieurs mois. J'ai nommé Lyon-Métrage. Nous sommes un noyau dur de 5 à 6 personnes, et nous faisons des films. Le premier en date, visible sur notre site, www.lyon-metrage.fr s'appelle En Roue libre, et a été tourné entre fin mars et début avril par Quentin Etienne, avant d'être monté par votre serviteur.

     

     

     

    Tournage de En Roue libre

     

    Pour le moment, c'est le seul film que nous puissions présenter, en raison de l'exclusivité des festivals de courts-métrage. Mais je peux déjà vous assurer que nous aurons bientôt d'autres films à présenter. Pour ma part, j'en ai réalisé un cet été, mais il faudra patienter, la dead-line n'étant pas avant le 31 décembre, toute diffusion publique du film avant nous disqualifierait d'office. Mes penchants mégalomanes ont certes été flattés, mais ce dont je me suis aperçu en prenant les commandes, c'est qu'être réalisateur, ce n'est pas seulement un travail d'artiste, c'est aussi beaucoup de responsabilités. A ce stade, je ne sais pas encore si je me sens prêt à les assumer.

     

     

    Tournage de En roue libre
    Une chose est certaine, par contre, le cinéma est un monde passionnant, et je ne me verrais pas travailler dans autre chose. Ce n'est sûrement pas la dernière fois qu'on me voit sur un plateau. En revanche, c'est clair que ce n'est pas tout de suite que je vais y retourner. Je vais déjà me reposer en retournant à mon travail de chargé de clientèle (sic, à certains niveaux, c'est reposant de faire ce taf, il n'est pas intensif, et il est sans surprises).

     

    La nouveauté, c'est que maintenant, je suis aussi en mesure de parler des films que nous faisons, pas seulement de ceux que j'ai vus.


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  • Voici un petit récapitulatif (assez bien vu, ma foi) que j'ai trouvé sur la toile, sur ce qui nous distingue, nous, Normands, du reste du monde, voici comment vous savez que vous êtes Normand :

    -Quand vous prétendez aimer la pluie.

    -Quand vous revendiquez l'appartenance du mont saint michel (ra il est normand!).

    -Quand vous criez 'eulo' en plein moment de surprise.

    -Quand vous avez visité 15 fois le mémorial de Caen et 20 fois les plages du débarquement avec votre école.

    -Quand vous avez dansé sur mes souliers sont rouges.

    -Quand vous prétendez vivre près de Deauville sans jamais avoir aperçu une star... (pas encore qui sait...).

    -Quand Cherbourg veut dire autre chose que parapluie.

    -Quand vous clanchez la porte pour ensuite la barrer.

    -Quand vous allez foutre en l'air vos pompes dans la boue des papillons de nuit.

    -Quand vous allez faire votre shopping à Mondeville 2.

    -Quand vous maudissez le beurre salé.

    -Quand vous attendez désesperement qu'un TGV passe dans le coin.

    -Quand vous pouvez en une seule journée voir le lever et le coucher du soleil.

    -Quand vous prétendez que les 14 ne savent pas conduire (sauf si vous êtes du 14...)

    -Quand vous dites que Flavie Flament et Laurent Ruquier viennent d'tcheu nous (on s'en fout...)

    -Quand vous prononcez tous les 'é' de la même façon.

    -Quand vous dites que vous allez passer vos vacances en Angleterre et que vous allez à Jersey ou Guernesey.

    -Quand vous revendiquez qu'il n'y a pas que des vaches et des alcooliques dans votre région (à méditer...)

    -Quand vous avez appris à faire du vélo sur la digue de coutainville.

    -Quand d'ailleurs le nom de votre ville finit par -ville.

    -Quand votre frigo est rempli de produits 'elle-et-vire' 'président' et autres produits laitier de nos bonnes vaches.

    -Quand vous abusez du trou normand aux repas...

    -Quand vous allez prendre une bonne gaufre à la sucette chaude.

    -Quand vous êtes fier de votre drapeau Or et Rouge.

    -Quand 'Paul dans sa vie' est resté 4 mois à l'affiche de votre cinéma.

    -Quand vous avez peur qu'un avion s'écrase sur la Hague.

    -Quand votre grand mère se plaint des jeunes 'da steu'.

    -Quand vous avez rêvé de sauter du pont de la souleuvre (si ce n'est pas déjà fait).

    -Quand vous répondez 'ptete ben qu'oui, ptete ben qu'nan'.

    -Quand vous avez peur de trouver une bombe en creusant dans votre jardin.

    -Quand vous râlez parce qu'un 75 n'avance à rien.

    -Quand vous comptez les jours avant qu' IKEA n'ouvre ses portes à Caen.

    -Quand il y a autant de rond points que de voitures sur la route.

    -Quand les pommiers vous donnent envie d'écouter du Jazz.

    -Quand vous passez la toile, à défaut de passer la serpillère.

    -Quand vous 'bouinez' à la place de faire quelque chose.

    -Quand vous gueulez contre la personne qui a osé acheter du camembert pasteurisé... ( C'est pas du camembert!)

    -Quand entre l'entrée et le plat principal, vous vous levez avec votre verre et chantez les mois de l'année, et ce jusqu'au 13e mois, et cela rien que pour boire encore un coup de calva...cul sec!

    -Quand on vous demande d'où vous venez et que vous répondez Caen... on vous dit :"Ch'te demande pas Quand, ch'te demande où".

    -Quand votre première sortie en boite était à l'écho du lac.

    -Quand on vous surnomme 'le Viking' dans les soirées parisiennes.

    -Quand vous détestez les bretons sans raison apparente.

    -Quand vous dites 'tantôt' a la place de 'Cet après midi'.

    -Quand votre cinema s'appelle "le drakkar".

    -Quand vous savez que Périers n'est pas qu'une eau de source qui pétille.

    -Quand 1/4 de vos voisins sont anglais.

    -Quand "Eula avatioué" veut dire pour vous 'bonjour cher monsieur comment allez vous?'.

    -Quand vous flairez le parisien à 200 m sur les plages (ils sont habillés avec des bottes 'aigles' et ont des cirés jaunes pour toute la famille).

    - Quand 'eubadi' ou encore 'aaa ti ta' (et vous répondez 'pécab') est courant dans votre vocabulaire.

    -Quand vous savez que lorsqu'on voit Jersey c'est qu'il va pleuvoir et dès qu'on la voit plus... C'est qu'il pleut déjà!

    -Quand les meilleures moules-frites sont servies à la calle (avec qui plus est, ses cadres de femmes nues et ses toiles d'araignées) -Note pour les Manchois-.

    -Quand vous mouvez le café.

    -Quand vous bacouétez à défaut de parler pour ne rien dire.

    -Quand vous savez ce qu'est la carre d'une table.

    -Quand vous étendez votre linge sur un tancarvil.

    -Quand vous êtes minchi de votre journée, que vous vous avachissez devant la télé en rentrant et que vous en ressortez abruti.

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  • Au vu de mon cursus, il fallait bien que je mette la question sur le tapis un jour, un récapitulatif des cinéastes qui on marqué ma vie en particulier. Les films que je ne suis pas prêt d'oublier.

    Pour autant que je sache, je souhaite faire du cinéma depuis l'âge de 10 ans. J'en ai maintenant 25, comme quoi, il y a certaines passions qui ne vous lâchent pas facilement. Pour moi, il y a eu plusieurs âges. A chaque fois, il y a eu un film, ou un ensemble de films qui a défini l'ensemble de mes goûts.

    1991, où j'ai vu pour la première fois, à l'âge de huit ans à peine Indiana Jones et la dernière croisade. Ce fut pour moi une double révélation, pour la première fois je me suis intéressé par moi-même à un film qui n'était pas animé. Et surtout, c'est avec ce film que j'ai découvert Steven Spielberg, qui allait devenir un cinéaste incontournable pour moi. Pendant longtemps, dans les années qui ont suivi, j'ai eu beaucoup de mal à dire quelque mal que ce soit de Spielberg, et j'ai toujours adoré son travail en tant que producteur aussi (Retour vers le futur, Gremlins, ou bien les productions animées en tout genre).

    1994, quel ne fut pas mon choc quand je découvris pour la toute première fois La Guerre des étoiles, de George Lucas, qui était sorti en l'an de grâce 1977. J'ai vu les deux autres peu de temps après. J'ai, comme certains d'entre vous le savent déjà, écrit mon mémoire sur la série de films de George Lucas, dans lesquels j'inclus également les épisodes I à III, même si je les ai découverts bien après, et que je les ai moins aimés.

    1995, Une nouvelle révélation s'est imposée à moi, quand j'ai découvert West Side Story, de Robert Wise et Jerome Robbins (1961). Réaliser sous la forme d'une comédie musicale fastueuse un drame social relevait de la gageure. On se souvient tous, pour ceux qui l'ont vu, de ce Romeo et Juliette sur fond de guerre de gangs. Je garde un souvenir tout particulièrement de la musique de Leonard Bernstein, mythique !

    1997, alors là, attention, on touche à ce qui aura sans doute été l'une de mes plus grosses claques cinématographiques à ce jour, Brazil, le chef-d'oeuvre de Terry Gilliam (1985), qui nous plonge dans une vision cauchemardesque d'une société moderne complètement malade de bureaucratie, de consumérisme, et de culte du progrès. Le choc, pour moi, aura été surtout d'ordre esthétique, en raison de la mise en scène extrêmement percutante de Terry Gilliam. Ce film compte toujours quelques noms, dont je suis resté grand amateur. citons, en vrac, la musique de Michael Kamen, et les interprétations de Jonathan Pryce, futur méchant dans James Bond, Robert de Niro, éblouissant comme à son habitude, et Michael Palin, ancien compère de Terry Gilliam au sein des Monty Python. Un monument !

    2000, Princesse Mononoke a été le premier film de Hayao Miyazaki que je sois allé voir. J'allais avoir 17 ans, mais j'en suis resté con. Comme beaucoup de films spéciaux pour moi, il a fallu que je retourne le voir pour l'apprécier à sa juste valeur. La première fois n'a pas été forcément la plus évidente. Peu de temps après, j'ai découvert Mon Voisin Totoro (1988), après avoir offert la cassette à ma soeur, et ma famille et moi, nous sommes restés sous le charme. Miyazaki est resté le cinéaste qui m'a fait aimer l'animation japonaise. J'ai eu beaucoup de mal à m'enflammer de nouveau pour un film au cinéma après avoir vu celui-ci.  Mention spéciale à Joe Hisaishi, le compositeur  attitré de Miyazaki, qui a signé un certain nombre de partitions pour Takeshi Kitano (que j'aime énormément aussi).

    2002, d'ailleurs, a été l'année où j'ai enfin réussi à trouver mieux que Princesse Mononoke. C'est au Voyage de Chihiro, du même Miyazaki, que revient cet honneur. J'avais pris mon parti que je ne trouverais jamais mieux. Mais Miyazaki a réussi à surpasser son oeuvre précédente, ce dont je suis resté le premier surpris. C'est un film que j'ai pris un immense plaisir à voir et à revoir (trois fois en salle quand même).

    2004 a été pour moi une année particulièrement riche pour les films marquants, puisque j'en compte deux qui m'ont vraiment impressionné  de façon durable. Il y a eu, d'une part Metropolis, le film mythique de Fritz Lang (1927), et d'autre part, le Kill Bill vol. 1, de Quentin Tarantino. Le premier m'a marqué pour une raison toute simple, c'est que j'aic ompris en le voyant, que tout ce qu'on avait imaginé de plus fou en matière de science fiction, un Allemand l'avait déjà imaginé dans les années 20. Blade Runner, Star Wars, Alien, Brazil, autant de films qui sont redevables à Fritz Lang, à un niveau ou à un autre. Kill Bill vol. 1 est beaucoup plus affaire de fun. Ce film est un patchwork, par un fan pour des fans, rendant pêle-mêle hommage aux films de yakuzas ultra-violents, aux films de samurai, de kung-fu, aux westerns spaghetti et à l'animation japonaise. Aujourd'hui, je ne pourrais plus l'apprécier comme lorsque je l'ai découvert, en raison de son manque de cohérence, mais un fait reste : qu'est-ce que c'est fun ! Et comme il est jubilatoire de voir Uma Thurman, en guerrière vengeresse, trucider à elle toute seule tout une horde de tueurs armés jusqu'aux dents, le tout dans une ambiance si délicieusement nippone!

    2008, le dernière révélation pour moi, c'est quand j'ai découvert Les Fils de l'homme, un très grand film, réalisé par Alfonso Cuaron, cinéaste mexicain, maintenant connu du monde entier pour avoir tourné le troisième Harry Potter. Dans ce film, nous trouvons Clive Owen, évoluant dans un monde en perdition, où pas un seul enfant n'est venu au monde depuis dix-huit ans. dans ce monde à la dérive, où tout semble perdu, un espoir refait surface, en la personne d'une jeune femme enceinte, portant en elle l'espoir de l'humanité entière. Il est difficile de rester de marbre devant ce qui est l'une des plus belles leçons d'humilité et de sacrifice que le cinéma nous ait jamais offerte, servie à merveille par une réalisation où rien n'a été laissé au hasard, avec un sens aigu du détail et une mise en scène effrayante de réalisme.

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  • Alors, là, attention, on a affaire à du lourd!


    Je suis allé voir ce film il y a dix jours au cinéma, et j'ai eu le coup de coeur. Sur l'histoire du célebre criminel Jacques Mesrine, Jean-François Richet est parvenu à nous pondre un polar flamboyant, retraçant l'histoire d'un malfrat fascinant.

    Le film commence en banlieue parisienne, alors que Mesrine part vers sa mort, pris au piège par un camion banalisé, rempli de policiers armés jusqu'aux dents. Le film commence par la fin, que tout le monde connaît, quand Mesrine meurt, abattu par balles un jour de 1979, à quelques mètres de l'endroit où il est né.


    La suite nous évoque sa jeunesse, où nous retrouvons Mesrine, du temps où il était appelé en Algérie, puis son retour en France, ses premiers pas dans la Pègre. Nous nous retrouvons dans un univers digne d'un policier des années 60, où nous retrouvons Gérard Depardieu, dans le rôle de Guido, un malfrat vieillissant qui n'est pas sans rappeler Jean Gabin à la fin de sa carrière (dans des films comme Touche pas au Grisbi, de Jacques Becker, d'où mon titre). Nous voyons Mesrine, toujours sur la corde raide entre  grandeur et décadence, devenir peu à peu un géant du crime, alternant les séjours en prison et les succès fracassants.

    La seconde partie nous montre Mesrine, avec sa compagne Jeanne Schneider (jouée par Cécile de France, magnifique!), de l'autre côté de l'Atlantique, à Montréal. Nous nous retrouvons là dans un univers digne d'un Scorsese ou d'un Michael Mann, où Mesrine défraie la chronique dans un Québec en pleine Révolution Tranquille (où le souverainisme québecois gagne en importance). C'est dans ces circonstances que Jacques Mesrine fait la connaissance de Jean-Paul Mercier, son comparse québecois, indépendantiste, qui deviendra braqueur de banques après un séjour en prison avec lui.


    Je ne vais pas donner mon opinion sur la véracité des événements relatés dans le film. Ce que j'en retiens, c'est moins une biographie fidèle du célèbre truand qu'un magnifique polar. Vincent Cassel, qui avait joué les lascars quelque quinze ans plus tôt dans La Haine, de Kassovitz, nous revient ici dans le rôle d'un bandit grande classe, digne d'Al Pacino dans Scarface.

    Autant vous le dire, pour moi, avant de voir ce film, la seule image que j'avais de Mesrine, c'était celle d'un criminel, un point, c'est tout, mais c'est un personnage beaucoup plus complexe (et donc beaucoup plus intéressant), un être humain, certes un voleur et un assassin, mais aussi un homme pour lequel on arrive à éprouver de la sympathie. Nous trouvons ici une figure shakespearienne, d'un homme qui a nourri de grandes ambitions et qui a été prêt à aller jusqu'au bout pour ça, quitte à ce que cette ambition le consume. C'est cruel, ce n'est pas forcément moral, mais c'est romantique, au sens littéraire du terme. C'est l'histoire d'un homme qui a tracé sa voie, celle du crime, et qui a vécu conformément à cette voie, jusqu'au bout.

    Nous trouvons dans L'Instinct de mort, premier volet du binôme Mesrine, à la fois le portrait d'un héros tragique, et un superbe hommage au polar hollywoodien, à l'image du personnage de Mesrine lui-même. Mesrine n'était pas une petite frappe comme le polar français aime à nous en montrer, ce n'était pas un lascar. C'était un seigneur du crime, digne des plus grands films de gangsters américains. Le personnage n'en est pas plus moral, mais tellement plus fascinant. Ce qui en ressort, c'est que même en sâchant de quel côté il était, il est difficile de ne pas l'aimer ne serait-ce qu'un peu. Ce n'est pas une âme damnée vouée au mal, c'est un être humain qui a choisi la voie du crime, d'une façon que Richet nous montre comme logique.

    On ne saura pas si c'est conforme à ce qu'il était vraiment, mais ce qui est certain, c'est qu'à l'image de Jacques Mesrine, le vrai, il est difficile d'avoir une opinion tranchée sur Jacques Mesrine, le personnage joué par Vincent Cassel.

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